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Vénus Museum

​(Musée de la Femme)

 

Sur une idée originale de
Mariana Araoz et Leyla Haddadi


Mise en scène
Mariana Araoz et Christophe Patty

​​

Avec

Marcela Obregon

Peggy Diaz

Anna Cottis

Axel Petersen

Alan Boone

Belen Cubilla

Celine Andreani

Doriane Moretus,

Maria Beloso Hall

Maud Bouchat

Julie Badoc

Eric Tinot

Êcriture
Marcela Obregon

Costumes
Sylvie Berthou

Masques
Etienne Champion

Musique
Marcelo Milchber

 

Ce spectacle met en scène cinq sculptures vivantes et leurs chœurs respectifs formés de comédiens professionnels et amateurs. Nous racontons, en cinq tableaux animés, l’Histoire de la Femme depuis la préhistoire à nos jours. Les spectateurs sont conduits par un guide, à leur arrivée le tableau prend vie et la sculpture s’anime. Le personnage Androgyna racconte la grande histoire de la Femme.


LES CINQ SCULPTURES


Lucie : Alpha Femme
nourricière, elle est une déclinaison des déesses Mères, statuettes féminines dont on trouve trace dans toute l’Europe et aussi en Asie Mineure - certaines datent du Paléolithique et on les associe à des rites de fertilité et de fécondité. Alpha est une femme ventrue au postérieur généreux, de nombreuses mamelles émanent de son corps. Nourrice universelle, elle doit faire face à l’appétit insatiable de sa progéniture. A travers cet archétype nous retrouvons la Cybèle des Phrygiens, la Koubala des Hittites, la belle Artémise des Ephésiens.

 

L’hétaïre : Béta
Nous nous sommes inspirés des Hétaïres ; en grec ce mot veut dire courtisane et compagne. A l’exception de quelques poèmes de Sapho, aucune trace écrite de la main de ces femmes ne nous est connue. Pourtant, elles ont marqué l’imaginaire antique et c’est grâce aux écrits des dramaturges, des historiens et des philosophes que nous pouvons en parler aujourd’hui. Elles sont décrites comme des femmes belles et d’une grande intelligence. Périclès a même partagé sa vie avec l’une de ses hétaïres : Aspasie. L’hétaïre est une femme double, souvent marginale, qui réussit à faire reconnaître son intelligence grâce à sa beauté, ce sont souvent des étrangères qui ne peuvent devenir des épouses légitimes. Elles vivent la plupart du temps dans l’ombre du pouvoir. Femme sensuelle, la sculpture n’arbore qu’un seul sein, très érotique ; nous voici devant la face brillante, l’autre face représente son intellect, elle doit rester souterraine, cachée, elle ne peut s’exprimer publiquement, ainsi le reste du corps est drapé.

Jeanne ou Christine : Gamma
Pour contourner les lois ou pour exercer le pouvoir, les femmes ont dû se parer d’attributs masculins, telle Jeanne d’Arc endossant une armure ou la célèbre Reine Christine de Suède qui se « masculinise » pour affirmer et légitimer sa place en tant que monarque. Pour entrer dans le domaine public, les femmes ont été souvent contraintes au travestissement. Dans cette sculpture aucun attribut féminin n’est visible, le corps est emmuré, il est couvert d’une carapace. Cette transgression a souvent été dangereuse pour les femmes, il existe plus d’un exemple où elles ont payé de leur vie cette audace.

Delta
Cette sculpture est un hommage à la Déesse sumérienne des scribes et des mathématiciens : Nisaba. La grande Histoire a ignorée la longue liste des femmes qui se sont battues pour exercer dans le domaine des sciences et des lettres : les inventrices, les découvreuses, les écrivaines… Pour les célébrer la sculpture se fait Corps Savoir, Corps Machine, Corps Architectural. Nous avançons dans l’Ere moderne, dans l’humanisme, nous sommes à la croisée des Arts et des Sciences, du Corps et de l’Esprit. Quelques femmes, malgré leur marginalisation, ont réussi à se faire un nom, nous en citons quelques-unes : la mathématicienne Hypatie, la femme de lettres Christine de Pizan, l’astronome allemande Sophie Brahé, l’italienne Elena Lucrezia Pisapia Cornaro, considérée au 17è siècle comme un génie des mathématiques, et la plus reconnue d’entre elles dans le domaine scientifique : Marie Curie.

Simone: Epsilon
Nous voici à l’Ere des « Simones » Les femmes écrivent, les femmes se battent pour leur droits, elles assument des postes politiques. Elles sont libérées des contraintes biologiques, la maternité est un choix. Cette dernière sculpture est longiligne, presque androgyne, sans courbes. Le cerveau règne en maître dans une tête surdimensionnée. Les bras s’allongent et les doigts portent les marques des longues journées d’écriture. Ici le chemin a été montré par des femmes comme : Olympe de Gouges, Virginia Woolf, Elen Key, Simone de Beauvoir, Margaret Mead, Simone Veil…

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 Photographie: ©Jean Luc Jamet et Emilie Nilsson

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